Votre système Start and Stop ne fonctionne plus et votre voiture manque de puissance ? Cette combinaison de symptômes cache souvent des problèmes mécaniques ou électroniques qui nécessitent une attention rapide. Nous allons vous expliquer :
- Les origines les plus courantes de ces dysfonctionnements
- Comment identifier précisément la panne
- Les solutions de réparation adaptées à chaque situation
- Les coûts à prévoir selon le type d’intervention
Ces informations vous permettront d’aborder sereinement le diagnostic et de prendre les bonnes décisions pour retrouver les performances de votre véhicule.
Qu’est-ce que le système Start and Stop et à quoi sert-il ?
Le système Start and Stop éteint automatiquement le moteur lors des arrêts prolongés (feux rouges, embouteillages) et le redémarre dès que vous relâchez la pédale de frein ou embrayez. Cette technologie permet de réduire la consommation de carburant de 3 à 8% en usage urbain et de diminuer les émissions polluantes.
Le calculateur moteur surveille en permanence plusieurs paramètres : température moteur, charge de la batterie, température extérieure, position du volant ou encore l’état de la climatisation. Si l’un de ces éléments sort des valeurs normales, le système se désactive temporairement pour préserver la mécanique et assurer votre sécurité.
Symptômes d’un défaut Start and Stop accompagné d’une perte de puissance
Plusieurs signes caractéristiques permettent d’identifier ce type de panne. Le voyant EPC (Engine Power Control) s’allume généralement en orange sur le tableau de bord, accompagné du message “Défaut Start & Stop”. Votre véhicule entre alors en mode dégradé, limitant la vitesse maximale à 80 km/h ou bridant le régime moteur à 3000 tr/min.
Les accélérations deviennent poussives, le moteur peut “brouter” ou présenter des ratés d’allumage. Dans certains cas, vous remarquerez un ralenti instable, des vibrations inhabituelles ou même une odeur d’essence dans l’habitacle. Le voyant moteur peut également s’allumer de façon fixe ou clignotante, signalant un problème plus sérieux nécessitant un arrêt immédiat.
Quelles sont les principales causes possibles ?
Les durites dégradées représentent l’une des causes les plus fréquentes. Les rongeurs s’attaquent particulièrement aux durites de dépression du turbo, attirés par les matériaux à base de maïs utilisés dans leur fabrication. Une simple coupure de quelques millimètres suffit à perturber la pression d’admission et déclencher le mode dégradé.
Un niveau d’huile moteur insuffisant provoque des défauts EPC aléatoires. Nous constatons régulièrement que l’ajout d’huile fait disparaître le problème pendant plusieurs mois. Les injecteurs encrassés ou défectueux génèrent également des ratés d’allumage et une perte de puissance notable.
| Composant | Symptôme principal | Coût approximatif |
| Durites de dépression | Perte de puissance soudaine | 50-150€ |
| Injecteurs | Ratés au démarrage | 200-800€ |
| Bougies/bobines | Voyant EPC intermittent | 80-300€ |
| Capteur PMH | Mode dégradé permanent | 150-400€ |
Les bougies et bobines d’allumage défaillantes sur les moteurs essence, un turbo fatigué, une vanne EGR encrassée ou un filtre à particules bouché peuvent également expliquer ces symptômes. Les capteurs de position de vilebrequin, d’arbre à cames ou le débitmètre d’air envoient parfois des données erronées au calculateur.
Les conséquences d’un défaut Start and Stop sur la conduite et le moteur
Rouler avec un mode dégradé actif présente des risques importants, particulièrement sur autoroute ou en montagne où les dépassements deviennent dangereux. La limitation de puissance peut vous mettre en difficulté dans les côtes ou lors des insertions sur voies rapides.
À long terme, le fonctionnement à bas régime permanent encrasse prématurément le filtre à particules, la vanne EGR et le catalyseur. Le moteur s’encrasse davantage, aggravant progressivement les symptômes et augmentant les coûts de réparation. L’usure des composants s’accélère en raison du mauvais fonctionnement global du système d’injection et d’allumage.
Comment diagnostiquer le problème efficacement ?
Nous recommandons d’utiliser une valise de diagnostic OBD pour lire les codes défauts stockés dans le calculateur moteur. Ces codes vous orienteront précisément vers le composant défaillant : P0087 pour une pression d’injection insuffisante, P0300 pour des ratés d’allumage multiples ou P0234 pour un problème de suralimentation.
Vérifiez visuellement l’état des durites sous le capot, particulièrement près du turbo et du collecteur d’admission. Contrôlez le niveau d’huile moteur avec la jauge et écoutez le bruit du moteur au ralenti pour déceler d’éventuelles irrégularités. Un test de compression peut révéler des problèmes internes plus graves.
Solutions de réparation les plus courantes
Pour les durites endommagées, le recoupage de la partie abîmée et le réemboîtage constituent une solution de dépannage temporaire. Le remplacement complet reste préférable pour éviter une récidive rapide. Les pièces coûtent peu cher mais la main-d’œuvre peut être importante selon l’accessibilité.
Le nettoyage ou le remplacement des injecteurs nécessite une intervention longue mais résout définitivement les problèmes de ratés et de consommation excessive. Les bougies et bobines d’allumage se changent rapidement et règlent souvent le problème à moindre coût.
Prévention et bonnes pratiques pour éviter la panne
L’installation d’un boîtier anti-rongeurs à ultrasons ou l’utilisation de sprays répulsifs protège efficacement les durites. Vérifiez régulièrement tous les niveaux de fluides, particulièrement l’huile moteur qui doit rester entre les repères mini et maxi de la jauge.
Effectuez régulièrement des trajets longs pour permettre la régénération automatique du filtre à particules et éviter l’encrassement de la vanne EGR. Une conduite uniquement urbaine favorise l’accumulation de suie et les pannes prématurées.
Faut-il continuer à rouler avec un défaut Start and Stop actif ?
Nous déconseillons fortement de poursuivre la conduite avec un mode dégradé actif, sauf pour rejoindre le garage le plus proche. Les risques d’accident augmentent considérablement, particulièrement lors des dépassements ou en montagne où la puissance limitée peut vous mettre en danger.
Le moteur risque également de subir des dommages irréversibles si la cause provient d’un problème de lubrification ou d’injection. Arrêtez-vous dès que possible et faites remorquer le véhicule si les symptômes s’aggravent.
Combien coûte la réparation selon l’origine du problème ?
Les interventions les moins coûteuses concernent le remplacement des bougies (80-150€) ou l’appoint d’huile moteur (gratuit à 50€). Le changement de durites varie entre 100 et 300€ selon l’accessibilité et le nombre d’éléments à remplacer.
Les réparations plus importantes comme le nettoyage d’injecteurs (300-600€), le remplacement d’un capteur (200-500€) ou la réfection d’un turbo (800-2000€) représentent des investissements conséquents. Un diagnostic précis permet d’éviter les réparations inutiles et de cibler l’intervention sur le composant réellement défaillant.